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Ce qui percute au regard est fait de contraste, 2020
Installation : projecteurs de diapositives, 200 collages sous caches diapositives, technique mixte, dimensions variables

GHINTER, Justine
    ghinterjustine@hotmail.fr
    37000 TOURS
    site

Dans ses œuvres, Justine Ghinter, jeune plasticienne, tente de trouver des réponses pratiques à la question de savoir comment des éléments apparaissant dans le champ de vision du spectateur manifestent leur existence à son regard, par quel processus ledit regardeur s’approprie le monde qui l’environne, comment il perçoit, appréhende et fait siennes les notions de forme, de distance, de couleur, de profondeur, de devant et de derrière, telles qu’elles sont projetées dans son espace sensitif…
     À travers cet exercice de redéfinition de la peinture, c’est notre rapport à notre environnement extérieur – réel ou imaginé, présent ou en souvenir – et son interpénétration, son tuilage ou son tissage avec notre monde intérieur qu’elle interroge avec une pertinence qui nous dérange. Est-ce nous qui nous projetons sur le monde ou est-ce le monde qui vient se projeter sur nous ?
     Dans son installation Ce qui percute au regard est fait de contraste, 2020, réalisée dans le cadre d’une résidence à l’Octroi, à Tours, trois projecteurs de diapositives projettent, sur un même écran, des collages semi-transparents, colorés et texturés, montés dans des caches aux dimensions de diapositives standard. L’artiste écrit : « Chaque machine a son propre rythme de lecture automatique, produisant une cadence sonore et visuelle entêtante. Les collages, composés de matériaux divers, apportent leurs qualités plastiques à la composition en termes de couleur, de texture et de forme. L’œil est pris dans le renouvellement constant des combinaisons proposées par les trois plans qui se superposent, s’enchevêtrent et parfois s’annulent. » Nous sommes face à des événements qui, de par leur caractère évanescent, nous échappent.

LD