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Paradis perdus , N° 2, 2021-04-18-Aragon
huile et acrylique sur toile, 146 x 114 cm

FABREAL, Alain
    admin@alainfabreal.art
    11600 ARAGON
    site

Dans sa série Paradis perdus, Alain Fabreal creuse le rapport entre image et histoire, en s’affranchissant de la dimension temporelle de la narration classique. À cette fin, il juxtapose, sur le plan du tableau, des illustrations sans rapport évident entre elles, sans souci de cohérence de dimensions ou d’échelle, dans l’idée de révéler une réalité surnaturelle, de montrer l’inapparent, l’inobservable, ce qui se dérobe à nos yeux.
     Les objets et les personnages figurés ont souvent un aspect suranné qui déstabilise le regardeur. Il émane de ces compositions un sentiment d’Unheimliche, cette inquiétante familiarité freudienne, ce malaise né d’une rupture dans la rationalité rassurante de la vie quotidienne. Il s’agit pour l’artiste d’aller jusqu’au paradoxe du peintre et de dévoiler, par l’image, la présence de l’invisible comme sujet principal de l’œuvre…
     L’artiste s’exprime: « Mon objectif est de faire confluer sur la toile, avec une attention toute particulière à soustraire toute incongruité, des images hétérogènes provenant de différentes sources, pêchées ici ou là, livres, cartes postales, dessins, tableaux, etc., car peu importe la source, ce qui compte avant tout c’est ce que contiennent en elles-mêmes ces images. Je fais une recherche presque ontologique des propriétés de chaque objet que je sélectionne pour servir ma composition. Mon objectif à travers cette procédure est d’orienter ma recherche vers la mise en œuvre d’une image dont la tension pointe vers une interrogation métaphysique. Une manière de joindre un moment de vide, où le temps s’arrête sur des questions sans réponse des scènes sans sujet, des dialogues muets qui font place au drame. »

LD