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Hypothèse provisoire Hélène Launois Hélène Launois est peintre, mais elle a très vite compris que la peinture perdait de son efficacité et de sa pertinence dans un monde industriel, voire post-industriel. Le moteur, l’électricité, l’électronique, la lampe à incandescence, le tube néon, le circuit imprimé, l’antenne, le Plexiglas se sont alors imposés dans son outillage de plasticienne, en lieu et place de la toile, du châssis, des pigments et du pinceau. Ses tableaux sont devenus tridimensionnels, lumineux, mobiles, ludiques et singulièrement délirants. On est, ici, loin de la démarche d’un Dufy faisant allégeance à la Fée électricité… Il y a cependant une forme de nostalgie dans la pratique d’Hélène Launois, puisque les éléments utilisés – lampes à filament, diodes, boîtiers de connexion, circuits imprimés, interrupteurs, fioles, tubes à essai, béchers, câbles… – ont désormais quitté les paillasses des laboratoires au profit de composants plus compacts, d’un aspect plus neutre et, partant, moins spectaculaires. Il y a donc, chez notre artiste, une volonté de mettre en évidence l’inévitable obsolescence de toute chose, y compris dans les sciences dites dures. |
LD