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Désert d’homme (vue d’atelier), 2016
Installation – dimensions variables

Max Lanci
    maxlanci@free.fr
    78580 MAULE

Chez Max Lanci, la nature est un fait, une réalité donnée, avérée, un point de départ factuel, initiateur d’expérimentations, de manipulations et de transformations potentielles, mais qui constitue le matériau originel de sa démarche. Malgré des penchants anarchisants et contestataires, l’artiste ne remet pas en cause ce primat. En cela, il rejoint la position du géographe et anarchiste Élisée Reclus pour qui « L’Homme est la nature prenant conscience d’elle-même. »
La vision que Max Lanci nous donne de la nature est souvent proche de celle exprimée par Novalis : « La nature est une ville magique pétrifiée. » Si le processus de pétrification est évident dans certaines de ses œuvres, il s’agit, dans d’autres, d’une sorte de zoomorphisation, les végétaux prenant l’aspect d’ossements ou de fragments d’animaux. Il y a donc, chez cet artiste, un incessant va-et-vient, du vivant vers l’inanimé et de l’inanimé vers le vivant, comme en témoignent encore ces briques auxquelles poussent des cheveux très humains. Soumission de la nature, puis domination y alternent, renvoyant au propos du philosophe Francis Bacon : « La nature, pour être commandée, doit être obéie. »
Max Lanci affectionne les matériaux dont le prime abord est repoussant : charbon de bois, épines de roses, paraffine, bois mort, fragments de décombres, poils… Son installation Désert d’homme, au titre sans appel, est constituée de gravats et de cheveux.

LD